Un réseau de guides composteurs bénévoles

Le Syndicat du Bois de l’Aumône (SBA) met en place un réseau de guides composteurs sur les territoires de Riom Communauté et de Volvic Sources et Volcans.

L’objectif ? Former des bénévoles capables de conseiller les citoyens qui souhaitent réduire l’encombrement des poubelles… et utiliser un produit noble, fertilisant précieux pour les plantes, potager, etc.

La formation est gratuite, en contrepartie de cette mission de transmission des bonnes pratiques … avec ou sans jardin !

Nous aurons en charge d’assurer la formation ainsi que l’animation de ce réseau.

Télécharger ici le formulaire de pré-inscription
renseignement : 09 64 34 30 40 ou 06 49 37 14 63

Tontes de gazon : au compost… et au potager !!

la transformation du gazon en compost en 7 mois !

Bien sûr, ça se composte les tontes de gazon !!
Mais du fait de leur haute teneur en eau et en azote, il est indispensable de les mélanger, dès la mise en tas, avec une matière très riche en carbone et « structurante », c’est à dire créant dans le tas des poches d’air. Celles-ci sont indispensables à la vie des bactéries et autres organismes décomposeurs.

Pour cela, feuilles mortes, branches broyées, paille, fumier pailleux… J’ai une préférence pour le fumier de cheval qui me permet d’obtenir un beau compost très fibreux et léger en 7 mois, idéal pour confectionner des mottes de semis ou un « terreau » pour godets. Cela remplace avantageusement tous les terreaux du commerce fabriqués à partir de tourbe ou sphaigne et souvent enrichi en engrais de synthèse.

Enfin, n’oublions pas que le gazon peut être utilisé en paillage au potager : épandu même frais en faible épaisseur (1 à 2 cm), il permet de protéger la terre des excès climatiques, d’apporter de l’azote au sol… et surtout de nourrir les lombrics qui par leur travail incessant aèrent et enrichissent le sol.

Mais nous reparlerons du gazon et de sa gestion « écologique » : moins de tondeuse, plus de fleurs et d’insectes…

Stage  » La greffe des arbres fruitiers »

C’est au CPIE Clermont-Dôme, c’était dimanche 25 mars et on remet ça la semaine prochaine ! Greffe en fente, greffe en couronne, greffe à l’Anglaise…
Et nous abordons bien évidemment la biologie de l’arbre, comment
préparer ses plantations et nourrir le sol, quand et comment récupérer un greffon, etc.

Avec une large place à la pratique, avec en point d’orgue la planttaion d’un pommier greffé depuis 2 ans, devant le grand bâtiment HQE du CPIE.

Au fait, savez-vous ce qu’est l’onguent de la Saint Fiacre ?

Pour tout savoir sur le programme d’activité du CPIE Clermont-Dôme : programme d’activités 2012.

Biodiversité : un jardin fleuri en novembre !

moutarde phacélie et syrphe 004

Cette photo a été prise le 25 novembre 2011 dans le potager du site démonstratif d’Yronde et Buron, lieu des formations.

Les Syrphes, ces précieux auxiliaires du jardinier (les larves dévorent des milliers de pucerons) doivent trouver de la nourriture tout au long de l’année dans nos jardins.
Leurs pontes (quantité d’œufs, qualité des œufs) sont en effet liées à la présence de fleurs tard à l’automne et tôt au printemps. L’efficacité des Syrphes dans la lutte contre les pucerons dépendra donc de notre capacité à leur offrir des fleurs attrayantes… et nourrissantes !
Ici, les Syrphes butinent sur une moutarde, semée en août après une culture de pommes de terre (technique des engrais verts).

Brasser ou ne pas brasser le compost ?

Je vous fais part ici d’un échange que j’ai eu avec des étudiant en Classes Préparatoires qui conduisent des expérimentations sur le compost.

Bonjour,

Nous avons pu constater que lorsque l’on retournait le tas, après quelques jours de compostage pour une oxygénation, que la température ré-augmentait de façon significative. Nous en avons fait l’hypothèse que l’oxygène était un facteur limitant.

brassage du compost

 

Depuis le départ, nous avons choisis de réaliser un brassage de notre compost tous les 2 jours, cet intervalle n’est pas très espacé mais nous pensons que cela ne joue pas un rôle majeur étant donné que dans le pire des cas nous ne faisons qu’accélérer le phénomène de compostage et de plus notre étude se réalisant sur des petits échantillons, la notion de facteur limitant pour l’oxygène semble moins évident. Nous aimerions avoir votre avis sur la question ?

De plus dans les documents fournis , nous avons pu remarquer que la température augmente plus rapidement dans un compost riche en matière carbonaté. Cependant les premiers résultats nous montre une élévation préférentielle dans le compost riche en matière azoté et il me semblait que vos propos allaient dans le sens de nos expériences. Avez-vous une explication ?

Merci d’avance,

Ma réponse :

bonjour,
Attention cependant aux excès de brassages, la fréquence que vous donnez me semble excessive. Lors du brassage, se dégage du N2O (protoxyde d’azote) qui est un gros gaz à effet de serre. Voir cycle de l’azote.
Certains praticiens disent qu’ « un compost c’est comme un gâteau, on doit y mettre les bons ingrédients au début, puis ne plus le toucher ». Même si cela est un peu excessif, je me rends compte par la pratique que 2 brassages sont suffisants une fois le tas monté.
exemple d’un tas que j’ai vérifié aujourd’hui :
– fin du tas 6 avril
– premier retournement mi juin
– deuxième : 11 octobre
– compost mûr : 20 novembre. soit environ 7 mois, avec un compost bien confectionné dés le début (matière carbonée suffisamment structurante).

Concernant votre deuxième question, la t° monte particluièrement dans les composts riches en N : l’azote est source facile de nourriture pour les bactéries, mais aussi un milieu humide favorable à leur développement. C’est leur grande activité qui créée une élévation de température (des calories sont « brulées ») à l’image de notre organisme humain lorsque nous produisons un effort physique. Or ce sont bien les bactéries les premières à se nourrir des matières azotées.
Mais si les compost sont mal structurés (peu de poches d’oxygène) la structure du tas va s’ »affaisser », appauvrissant la disponibilité en oxygène, voir en eau = le milieu devient anaérobie et donc hostile au développement des micro-organisme, il y a « pourrissement »
cordialement. Pierre FELTZ

Conseils pour bien composter !

« En quoi consiste le compostage ? »
Composter, c’est faire en sorte que nos déchets de cuisine ou de jardin – les déchets végétaux en particulier – se décomposent lentement pour produire un engrais fertile, le compost. Le compost, une fois produit, ressemble à du terreau et n’a pas d’odeur particulière. C’est le meilleur engrais qui puisse exister, très équilibré en différents éléments minéraux !
Il n’est pas difficile de faire du compost, mais il faut tout de même suivre quelques règles simples :
– disposer d’un composteur (sorte de caisse en bois ou en plastique aérée avec un couvercle). On peut tout aussi bien composter « en tas ».
– trier les déchets compostables lorsque l’on fait la cuisine (épluchures, reste de repas…) et dans son jardin (herbes, gazon…)
– apporter régulièrement ces déchets « verts » dans le composteur et ajouter à chaque fois le même volume de déchets « secs » (feuilles mortes, herbes sèches, paille, branches broyées).
– mélanger ce qui vient d’être apporté dans le composteur, le « vert » et le « sec ».
Petit à petit le composteur se remplit et l’on peut retirer le compost mûr (celui qui se trouve au fond du composteur) par une trappe. Ou alors, lorsque le composteur est plein, on en commence un autre, le temps que le premier mûrisse. Il faut compter entre 9 mois et un an pour qu’il soit prêt à être utilisé.

merci le compost !

« Quel est l’endroit idéal où placer le composteur ? »
Idéalement, il faut le placer dans un endroit ombragé, frais : sous un arbre ou contre une haie par exemple. Et bien sûr le disposer sur un sol perméable : sur la terre, le gazon, etc.

« Quels déchets peut-on composter ? »
En théorie tout ce qui est « biodégradable » : fruits, légumes, marc de café, sachets de thé,
coquilles d’oeufs (écrasés), reste de repas d’origine végétale (pâtes, riz…). Mais il ne faut mettre ni la viande ni le poisson, ni les cendres de bois, huiles, mayonnaise.
« Y’a-t-il un entretien particulier à effectuer ? »
Le compost, ça ne marche que si 3 conditions sont remplies : notre composteur doit avoir une nourriture « équilibrée » (c’est les déchets verts + les déchets secs), il doit « respirer » (les organismes chargés de la décomposition des déchets doivent avoir de l’oxygène) et enfin être suffisamment humide. Pour cela, il faut être vigilant à ce que l’on met dedans, le « brasser » de temps en temps et s’il est trop sec arroser avec 2 ou 3 arrosoirs.
« Quand et comment utiliser le compost ? »
Dans le jardin ou les pots de fleurs, sans restriction aucune ! Il suffit de l’épandre sur la surface et de l’incorporer dans les premiers centimètres en « griffant » le sol. Certains légumes ont plus besoin que d’autres de compost (pommes de terre, courgettes, tomates). Attention aussi à ne pas semer dans un compost trop pur : les graines pourraient ne pas germer. Mieux vaut mélanger le compost avec de la terre de jardin.

Expé vaisselle compostable : 2 mois et tout disparaît !

Je vous fais part ici d’une expérimentation réalisée sur le site d’Yronde et Buron, concernant la mise au compost de barquettes alimentaires fabriquées à partir de fibre de canne à sucre.

Étape 1 : les barquettes alimentaires sont mises à tremper dans l’eau pendant 10 jours. Après ce temps, elles se sont ramollies, mais les formes se tiennent bien (ce modèle est résistant à l’eau et à la chaleur, et supporte les micro-ondes).

Étape 2 : je les mets tel quel sans les écraser dans un tas de compost. Le tas a été constitué 13 jours avant (divers matériaux), il est monté en température 24 h après sa constitution. À ce stade la température est redescendue, le tas s’est quelque peu « asséché » (effet du broyat). Le tas est retourné lors de l’incorporation de la vaisselle compostable.

Étape 3 : 2 mois plus tard, le compost est criblé. Il ne reste plus rien des barquettes alimentaires qui ont totalement été compostées.

compost criblé : les barquettes sont intégralement compostées

 

 

 

 

L’expérimentation en détail

28/06/11 Constitution du tas de compost Divers matériaux dont une majorité de broyat vert (sureau, noisetier, actinidia, Laurier cerise) + vieux fumier + herbes hautes tondues + petits branchages secs broyés + arrosage + tas recouvert par du foin.
29/06/11 Montée en température Soit moins de 24 heures après la constitution du tas
01/07/11 Barquettes mises à tremper dans une bassine d’eau Objectif : ramollir les barquettes très résistantes. Assiettes fabriquées à partir de fibre de canne à sucre (résidus de production).
Elles sont résistantes à l’eau et à la chaleur (supportent les micro-ondes). Pour plat chaud et froid.
Conforme à la Norme Européenne EN 13432.Barquette oblongue 18x11x4.3 cm
11/07/11 Intégration des barquettes dans le compost Le compost est très sec (le broyat ayant tendance à « assécher ») ==> retournement du tas + eau +barquettes intégrées entières au sein du tas.
03/09/11 Résultats Criblage du compost : les barquettes ont totalement disparues après 2 mois de compostage.

 

 

 

Expé : vaisselle compostable, que dit la norme ?

Il n’existe pas de normes sur la définition de la biodégradabilité. Toutefois,  il existe des normes pour mesurer la biodégradation et aussi des textes fixant le vocabulaire. 

En ce qui concerne les matériaux solides, la seule norme qui fait référence actuellement est la norme harmonisée européenne 13432 (NF EN 13432 en France) relative à l’une des exigences de la Directive 94/62/CE « emballages et déchets d’emballage » à savoir la valorisation par compostage et biodégradation.

Cette norme ne tient pas compte des déchets d’emballage qui peuvent se trouver dans l’environnement par des moyens incontrôlés (déchets sauvages).

Elle arrête 4 critères d’acceptation :

Composition : la norme établit un taux maximal de solides volatils, de métaux lourds et de fluor acceptables dans le matériau initial.

Biodégradabilité : Le seuil acceptable de biodégradabilité est d’au moins 90% au total, ou 90% de la dégradation maximale d’une substance de référence.

Désintégration : c’est l’aptitude du produit à se fragmenter sous l’effet du compostage. Le seuil de refus est de 10% de la masse initiale au-dessus du tamis de 2 mm.

Qualité du compost final et écotoxicité : elle ne doit pas être modifiée par les matériaux d’emballage ajoutés au compost et ne doit pas être dangereuse pour l’environnement. La norme impose de réaliser des tests écotoxicologiques sur le compost final et exige une performance supérieure à 90% de celle du compost témoin correspondant.

Ces 4 critères doivent être tous remplis pour que le matériau soit déclaré apte au compostage.

Brève description de la Norme NF EN 13432 : c’est ici

Expé : quid de la vaisselle compostable ?

Barquettes en fibres, vaisselle biodégradables, gobelets en cellulose, assiettes en canne à sucre, palmier…
La vaisselle jetable et biodégradable, c’est à la mode. Et souvent présentée comme facilement compostable. Mais qu’en est-il vraiment ?

Depuis juillet 2011, est conduit sur le site démonstratif d’Yronde et Buron des expériences de compostage de ces différentes vaisselles.

Pour l’heure, les cloportes, vers et autres petites bêtes sont à l’œuvre !

A bientôt sur ce blog pour connaître les résultats !